L’article a été accepté dans une prestigieuse revue après évaluation en double aveugle mais refusé en version finale.
J’en fais donc profiter mes lecteurs.

Résumé
Le discours sur la cuisine moléculaire à la fin des années 1980 a d’abord contribué à l’artification de cette pratique avant de légitimer son appartenance à l’art contemporain.
Le fil conducteur de la communication de Ferran Adrià – un discours médiatique centré sur la personnalité du chef cuisinier habituel dans la gastronomie – s’est doublé dans le cas de son restaurant elBulli d’un discours technologique concernant les produits inhabituels, les associations inusitées de saveurs et les nouveaux instruments utilisés, empruntant ainsi à l’ontologie de l’art contemporain.
La légitimation du chef comme artiste contemporain a été suivie d’un déplacement du discours centré sur la création vers un propos axé sur la patrimonialisation du savoir-faire. Ce parcours questionne la pérennité de l’artification d’une pratique quand la stratégie de transmission en tension entre technique et créativité peut entrainer sa « désartification » (Heinich, 2018).
Mots clés : gastronomie moléculaire, artification, désartification, art contemporain, patrimonialisation
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